L'interprofession des semences et plants
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Recourir à l’informatique pour assurer la qualité variétale des semences

La production des semences potagères suit des règles très strictes avec des contrôles à tous les stades, de la multiplication jusqu’à leur commercialisation. L’objectif est de mettre à disposition des semences de qualité répondant aux exigences des agriculteurs, des producteurs de plants, des maraîchers et des jardiniers.

Parmi les qualités attendues, la semence doit correspondre exactement à la variété choisie. Cette pureté variétale est directement liée à la pollinisation, ce qui nécessite des distances d’isolement minimum entre les parcelles de multiplication pour éviter l’arrivée de pollens indésirables.

Ces distances d’isolement ont été définies de manière interprofessionnelle en tenant compte pour chaque espèce potagère, de son mode de fécondation (autogame ou allogame) et de pollinisation (soit par les insectes comme les oignons ou par le vent comme les betteraves). Elles varient de 100 mètres (comme pour les pois) à 5.000 mètres (pour les carottes de différents types).

Faciliter la gestion des isolements

Pour faciliter la gestion des isolements, la filière s’est dotée d’un outil de cartographie informatisée. Il permet la télédéclaration des cultures avant leur implantation avec la localisation précise des parcelles sur un fond de carte IGN. Ces informations sont consultables par tous les acteurs de la filière via une interface Internet. Les distances d’isolement entre les parcelles sont contrôlées automatiquement par le logiciel pour vérifier le  respect des règles interprofessionnelles d’isolement.

Les placements corrects sont validés au cours de réunions régionales auxquelles participent les représentants des entreprises et des agriculteurs-multiplicateurs. Après validation, les parcelles peuvent être implantées. Une charte validée par l’interprofession définit les règles d’utilisation commune pour tous les utilisateurs de la cartographie. Cet outil très apprécié de la filière concerne aujourd’hui 23 espèces potagères, ce qui représente plus de 3.000 parcelles cartographiées sur tout le territoire et une douzaine de réunions régionales par an de validation des placements.

© SEMAE

Des zones interprofessionnelles pour les semences de betteraves

© SEMAE / Philippe Roux

Pour les betteraves, le pollen peut être transporté par le vent sur de très grande distance. Pour cette espèce, la maîtrise des isolements entre les productions de semences des différents types de betteraves (sucrières, fourragères et potagères) est un enjeu capital pour assurer la qualité variétale des semences produites.

C’est pourquoi le dispositif de cartographie est complété par la création de zones interprofessionnelles dédiées à un type de betteraves ou sans aucune production afin de réduire au maximum le risque de pollution pollinique. Au total, il existe 22 zones validées interprofessionnellement. Elles sont situées dans 6 régions : la Beauce, le Berry, la vallée de la Durance, dans la Drôme et la vallée du Rhône, dans le Sud-Ouest et en Ille-et-Vilaine.